Dans Herbarium de lumière, Valérie Marcilly réinvente l’herbier en l’épurant de toute matière, ne conservant que la trame invisible du végétal : son souffle.
À travers un travail minutieux de broderie libre au fil d’or, elle transforme la feuille en dentelle, la nervure en vibration, l’ombre en éclat.
Chaque œuvre naît d’une observation intime de la nature — lotus, catalpa, bégonia ou capsules suspendues — puis d’un long processus de dématérialisation.
Le geste ne reproduit pas la plante : il en retient la mémoire, la structure essentielle, le battement silencieux.
Ces “dentelles de fleurs” deviennent ainsi des empreintes de lumière, suspendues entre présence et effacement.
Elles racontent le fragile équilibre du vivant, la beauté du vide, et la persistance de ce qui semble disparaître.
Dans cette série, la broderie quitte le textile pour dialoguer avec l’espace et la lumière : chaque fil capte un souffle, chaque ombre devient trace.
C’est un herbier du temps, où le fil remplace la sève, et où la nature se révèle dans sa forme la plus pure : l’éphémère devenu éternel.